Articles de presse
Réflexions sur la situation actuelle du CVS, décembre 2002
A mi-parcours d’un exercice difficile, on peut se demander si les efforts consentis pour la réalisation du Campus Virtuel Suisse (CVS) ont une chance d’aboutir au succès. Il se peut aussi, comme cela a parfois été le cas avec l’introduction d’autres nouveautés telles que la TV et la vidéo dans l’enseignement universitaire, que dès la fin du programme spécial de financement, tout redevienne comme avant et que l’impact sur la pédagogie soit négligeable. Il y a pourtant de bonnes raisons d’espérer que le CVS ait un avenir. Les réflexions de son père fondateur.
A mi-parcours d’un exercice difficile, on peut se demander si les efforts consentis pour la réalisation du Campus Virtuel Suisse (CVS) ont une chance d’aboutir au succès. Il se peut aussi, comme cela a parfois été le cas avec l’introduction d’autres nouveautés telles que la TV et la vidéo dans l’enseignement universitaire, que dès la fin du programme spécial de financement, tout redevienne comme avant et que l’impact sur la pédagogie soit négligeable. Il y a pourtant de bonnes raisons d’espérer que le CVS ait un avenir. Les réflexions de son père fondateur.
On peut se demander ce qu’il adviendra du projet CVS après sa phase-pilote. Tout redeviendra-t-il comme avant ? Une partie peut-être : Internet change beaucoup de choses dans toutes les professions des pays développés, il ne laissera pas en paix le monde de l’éducation. Alors fallait-il un programme d’impulsion alors que le « e-learning » va irrévocablement changer le mode de transmission des connaissances ? Le Gouvernement Suisse a décidé d’investir 30 millions de francs sur quatre ans pour que la place universitaire suisse puisse jouer un rôle actif dans l’introduction des technologies de l’information et des communications dans l’enseignement supérieur. Sous le nom de Campus Virtuel Suisse, il a lancé un programme d’impulsion qui demande aux Universités, aux Ecoles Polytechniques et aux Hautes Ecoles Spécialisées de collaborer entre elles pour réaliser des réseaux d’enseignement des différentes disciplines. De plus, les établissements partenaires ont été invités à participer pour moitié aux frais du programme, pas nécessairement en termes d’argent, mais aussi en termes de mise à disposition du temps des spécialistes nécessaires.
Remettre en question l’enseignement traditionnel
Pour parvenir à cet objectif, le Comité de Pilotage du programme CVS a émis des conditions strictes : tout projet doit avoir au moins trois partenaires, des objectifs pédagogiques bien définis et un plan de réalisation crédible. Les projets n’ont pas été imposés par les directions, mais proposés par des équipes d’enseignants. 50 projets ont été retenus sur plus de 150 propositions. Dans chaque cas, il a fallu qu’une équipe accepte de remettre en cause l’enseignement traditionnel de sa discipline et s’efforce de penser en termes d’étudiants apprennant à l’aide de l’ordinateur de manière interactive, c’est-àdire en s’impliquant intellectuellement dans les exercices proposés. La simple traduction des pages de polycopiés en documents Web est fortement découragée. On passe du modèle du cours « excathedra », qui optimise le temps du professeur, à un modèle d’apprentissage centré sur l’étudiant qui peut progresser à son rythme. Le contact avec les enseignants n’est pas rompu, mais il prend une autre dimension, avec plus de dialogue sur une matière déjà explorée et un rôle nouveau de conseiller auquel l’enseignant devra s’habituer. Des groupes de soutien pédagogique mis en place par le Comité du Programme se préoccupent de ces questions.
Les étudiants : un public à écouter
Une fois le projet accepté, il s’est agi de le matérialiser et on constate aujourd’hui que de nombreux modules en chantier sont en bonne voie. Il a fallu constituer des équipes de réalisateurs compétents, à l’écoute de la pédagogie et conscients des difficultés que les étudiants pourraient rencontrer. Il n’est pas possible d’estimer la valeur réelle du travail accompli tant qu’il n’a pas été évalué par des étudiants. Mais on peut dire que la Suisse a constitué un réservoir de spécialistes capables de produire du logiciel éducatif de qualité. Si une industrie du « e-learning » voit le jour, les compétences sont là pour que la Suisse soit présente.
En prenant du recul, on peut reconnaître de nombreux mérites au programme CVS. Il a fait prendre conscience de l’effort nécessaire pour produire du matériel de qualité. On est passé des grandes déclarations des autorités sur une vision optimiste du futur aux dures réalités de l’inscription des frais liés aux projets sur des lignes budgétaires réelles. Certains sont allés plus loin que ce que proposait le CVS, tel que Zurich, avec une centaine de projets qui lui sont propres, les EPF ou les universités de Bâle, de Fribourg, de Genève et de Lausanne, qui ont mis sur pied de véritables centres de compétence. Beaucoup d’enseignants se sont impliqués, souvent avec enthousiasme. Leur exemple motive d’autres collègues à enrichir leurs cours avec des ressources puisées ou organisées sur Internet.
L’enseignement en médecine en particulier
Une majorité des 50 cours financés par le programme va atteindre le but fixé qui est d’offrir un cours complet qu’un étudiant immatriculé dans une de nos universités peut prendre au lieu d’un cours traditionnel. Mais cela n’est pas encore arrivé et il y a beaucoup d’inconnues dans l’attitude des enseignants, des facultés et des étudiants face à ces développements. Une utilisation moins ambitieuse est possible, mêlant l’enseignement traditionnel et les modules interactifs. Il faut espérer que ce ne sera pas le seul résultat du programme. Les espoirs sont particulièrement fondés du côté de la Médecine, où l’enseignement par projet trouve un complément heureux dans un enseignement à la carte.
Le souci majeur des responsables du programme est la pérennisation des projets. Les coûts de développement ne peuvent pas se poursuivre pendant la phase d’entretien. Les compétences nouvelles en pédagogie et en informatique qui se sont développées autour des projets sont pourtant nécessaires à leur adaptation et à leur évolution futures. Il faut espérer que ces spécialistes trouvent une place dans les centres de compétence qui sont prévus dans chaque université.
Nouvelles méthodes, nouvelles professions
Les incertitudes sur le financement dans l’avenir immédiat pourraient inciter certains à quitter l’université pour travailler dans d’autres domaines. Pour les fidéliser, il faudra probablement inventer de nouvelles professions dans lesquelles ils pourront trouver les satisfactions d’une belle carrière. Nous aurons autant besoin d’eux que de nos bibliothécaires dévoué-e-es et compétent- e-s.
Les inquiétudes quant au futur ne doivent pas cacher les sujets de satisfaction. Les projets bénéficient du concours de personnes compétentes et motivées, allant du professeur qui apporte ses connaissances à ceux qui les mettent sur Internet. Leur enthousiasme est le plus sûr garant de la survie de chaque projet, car il faudra encore beaucoup se battre pour assurer l’insertion dans les plans d’études et dans les dépenses courantes.
Ce qui doit nous encourager, c’est la manière très positive dont ce qui est fait dans le cadre de ce programme est perçu à l’étranger. Destiné d’abord à notre marché intérieur qui a la chance d’être multilingue, le « e-learning » produit par le programme CVS peut faire une belle carrière si nous maintenons notre motivation pour le développer chez nous et trouvons les moyens de le proposer sur les marchés étrangers.
Bernard Levrat
Wo steht der Virtuelle Campus Schweiz heute ?
Das vom Bund lancierte Impulsprogramm zur Einführung der neuen Informations- und Kommunikationstechnologien im höheren Bildungsbereich hat seine erste Phase zur Einrichtung eines Virtuellen Campus Schweiz zu zwei Dritteln absolviert. Eine der zukünftigen Hauptsorgen ist die Sicherung des Fortbestands der Projekte. Zum einen gilt es, sie dauerhaft in Studienpläne und Betriebsbudgets zu integrieren, zum anderen haben Studierende und Lehrende neue Rollen und Strategien zu lernen und ständig weiter zu entwickeln. Um die gewonnenen Kompetenzen nicht an andere Bereiche zu verlieren, sollten neue Berufe erfunden werden, die innerhalb des Hochschulbereichs eine erfolgreiche Karriere ermöglichen.
Plus d'informations sur :
|
MEDIDA-PRIX 2003
Die Gesellschaft für Medien in der Wissenschaft e.V. (GMW) schreibt dieses Jahr zum vierten Mal einen (...)
|
|
Elearning@unifr.ch
L’Université a mis à disposition une nouvelle adresse web générique pour constituer une vitrine des projets (...)
|
|
Apprendre Macromedia Flash
Aimeriez-vous apprendre comment utiliser le logiciel Macromedia Flash pour créer des interactions sur le (...)
|
|
Enseignement et NTIC
Le Centre NTE organise le 20 février une après-midi d’information à l’intention des enseignants de notre (...)
|
|
eThesis
Le Centre Nouvelles Technologies et Enseignement (NTE) vient de lancer un projet de publication (...)
|
|
Nouveau projet NTE
Le Centre Nouvelles Technologies et Enseignement (NTE) vient de lancer un projet de publication (...)
|
|
Campus virtuel suisse
Le Conseil de la CUS soutient 16 projets à hauteur de 15 millions de francs. Leader pour deux projets, (...)
|
|
L’Europe sur CD-Rom
Contribution aux nouvelles technologies de l’enseignement à l’Université de Fribourg, le CD-Rom de droit (...)
|
|
Edutech : Job Exchange
Publish your job offer in the field of educational technology ! Individuals with competences in this (...)
|
|
Bibelwelt visualisieren
Laien sollen künftig die umfassende Sammlung altorientalischer Kunst des Departements für Biblische (...)
|
|
MEDIDA-Preis
Die Gesellschaft für Medien in der Wissenschaft e.V. (GMW) schreibt zum dritten Mal den (...)
|
|
Edito
« Campus virtuel suisse » : tel est le nom du programme fédéral destiné à encourager l’utilisation des (...)
|