Articles de presse
Faire l’expérience de ses rêves, décembre 2002
L’Université de Fribourg se distingue dès la première étape du Campus Virtuel Suisse (CVS), qui a commencé en 2000. « Leader » de trois des cinquante projets de cours en développement, elle participe à une quinzaine d’autres et est aussi l’hôte d’Edutech, l’équipe technique de soutien aux projets. Portrait et perspectives.
Par Hervé Platteaux et Gérald Collaud
L’Université de
Fribourg se distingue dès la première étape du Campus Virtuel Suisse
(CVS), qui a commencé en 2000. « Leader » de trois des cinquante
projets de cours en développement, elle participe à une quinzaine
d’autres et est aussi l’hôte d’Edutech, l’équipe technique de soutien
aux projets.
Portrait et perspectives.
Le programme du Campus Virtuel Suisse (CVS) poursuit
plusieurs objectifs.
Il cherche à encourager les enseignants à explorer de nouvelles dimensions
pédagogiques en utilisant les
atouts des nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC). Il
favorise aussi le développement
des centres de compétences des
universités, comme le Centre Nouvelles
Technologies et Enseignement
(NTE) à Fribourg. Il esquisse une stratégie
pour produire des matériels pédagogiques
de haute qualité. Il encourage la collaboration entre les institutions universitaires
pour le développement
des cours et le partage des ressources.
Diversifier l’enseignement supérieur
Les responsables du CVS ne postulent
pas, a priori, qu’un cours basé sur l’utilisation des NTIC est meilleur ou plus
intéressant à suivre qu’un cours magistral
et ses séances d’exercices. De plus,
ils n’érigent pas en principe que les
technologies sont éducatives en ellesmêmes, aussi nouvelles et innovantes soient-elles.
Ils sont conscients que ce
sont les situations pédagogiques qui
permettent aux étudiants d’apprendre.
Insérées dans de telles situations, les
NTIC amènent des possibilités dont il
s’agit de profiter : renouveler les contenus des cours et leurs ressources documentaires,
différencier leur organisation dans le temps, instaurer de nouveaux modes de
communication entre étudiants et enseignants, etc. En utilisant ainsi les NTIC,
le CVS cherche à diversifier encore plus les enseignements
offerts aux étudiants. Pour ce
faire, il dispose de deux atouts majeurs :
l’excellence du corps enseignant et la
grande variété des projets proposés.
Parce qu’ils touchent à de nombreuses
disciplines enseignées, les cinquante projets CVS actuels permettent de nombreuses
expériences visant à trouver
les bonnes utilisations des NTIC.
Toutefois, cette évaluation des changements
effectués en matière d’enseignement
avec les projets CVS va rester
limitée. D’une part, elle n’est pas réellement
planifiée. D’autre part, seuls les enseignants pourront vraiment comparer les
anciens et les nouveaux cours,
mais les étudiants ne pourront pas le
faire. En effet, ceux-ci connaîtront soit
la nouvelle situation pédagogique créée avec le CVS, soit celle fonctionnant
actuellement sans les NTIC. Mais aucun étudiant ne connaîtra les deux, puisque
la nouvelle fera disparaître
l’ancienne. Pour évaluer les changements
en bien et en mal, il aurait pourtant été fort utile d’analyser quelle comparaison
les étudiants font de ces
deux types de cours.
Soutiens aux projets
Les différents projets CVS ont besoin
de trois compétences principales durant
leur développement : thématiques,
informatiques et pédagogiques. Les équipes des projets sont le centre principal
des ressources thématiques. Les
centres de compétence existent aujourd’hui
dans presque toutes les universités suisses. A Fribourg, le Centre NTE regroupe
informaticiens et pédagogues.
Mais, selon les universités, ces deux
compétences ne sont pas toujours rassemblées.
Le groupe Edutech permet
qu’un support informatique soit présent
auprès de chaque projet et les deux groupes eQuality et IntersTICEs jouent le
même rôle pour le support pédagogique.
Mais, à la différence d’Edutech, ces
deux groupes n’existaient pas au début
du CVS. Ils n’ont commencé à fonctionner
qu’au début 2002. Pendant presque deux ans, certains chefs de projets ont donc
manqué d’un support
pédagogique. Ils disent que s’ils en
avaient bénéficié dès le début, la qualité du cours en préparation aurait été bien
meilleure. Parce qu’ils en ont construit maintenant toute la structure, bien
des chefs de projets ne peuvent
plus appliquer aujourd’hui les propositions
faites par ces groupes. N’aurait-il
pas fallu planifier autrement l’action
possible de ce support important de
développement ?
Echéances
Un moment crucial sera l’automne
2003. C’est la date à laquelle les premiers
cours, développés dans le cadre
du CVS, seront délivrés. C’est aussi la
date à laquelle la majeure partie des chefs de projet verront leur contrat se
terminer. Où sera donc l’ensemble des
compétences rassemblées actuellement
au moment où les chenilles se transformeront
en papillons ? Qui devra procéder
aux dernières mises au point nécessaires,
tant techniques que pédagogiques ? Les ressources humaines actuelles des centres
de ressources,
d’Edutech et des deux groupes de support
pédagogiques ne suffiront pas si
les équipes des projets disparaissent. Il faut trouver une solution pour que
les
cours CVS puissent s’installer durablement
dans nos universités.
Il faut aussi définir une stratégie de
production dépassant l’horizon 2007 et
indépendante du CVS. Prenons l’exemple
des activités actuelles du Centre
NTE de Fribourg. L’aide qu’il doit
apporter aux projets CVS l’a contraint à diminuer de façon drastique son soutien à des
projets internes de notre
Université. Il ne faudrait pourtant pas
que cette pépinière disparaisse ! C’est
l’expérience acquise avec ces projets qui permet à notre Université de préparer
des sapins de haute futaie comme les cours CVS.
Entre concurrence et collaborations
Tout en collaborant dans le cadre des
projets CVS, les universités doivent aussi tenir compte de leur concurrence directe.
En effet, les subsides attribués
par la confédération à une université sont de plus en plus fonction du nombre
d’étudiants inscrits dans cette université et pas du nombre d’étudiants suivant à distance
un cours qu’elle a contribué à développer. En faisant naître ces collaborations
entre les universités suisses
pour la création de cours et la réflexion
sur l’enseignement, le CVS semble
donc s’opposer à certains principes de
fonctionnement de nos institutions. N’y
a-t-il pas des modèles à trouver dans
l’organisation de la recherche scientifique
qui repose sur cette contradiction apparente entre collaboration et
concurrence ?
Par ailleurs, le mouvement de collaboration
lancé par le CVS dépasse déjà nos frontières. De nombreux chefs de projets ont
pris des contacts avec leurs
collègues à l’étranger pour échanger à différents niveaux. Il s’agit d’amplifier
ces initiatives personnelles et de créer
une stratégie réfléchie de collaborations
internationales pour l’enseignement
supérieur et les NTIC. Doivent être contactés en priorité les programmes nationaux
similaires au CVS qui
existent en Allemagne, en France, au
Québec, etc. Les discussions du tout
récent colloque franco-québecois « Du
livre à l’Internet : quelles universités ? »,
qui se tenait début juin à Paris, montrent
que des problèmes rencontrés en
Suisse le sont également ailleurs. Les solutions ne seraient-elles pas analogues
et à rechercher en synergie ?
Les problèmes actuels ? Des solutions pour demain !
Les lignes qui précèdent laissent à penser
que le CVS ne fait naître que des
problèmes. Mais il faut aussi réfléchir
en termes de solutions amenées. Le travail
de chaque équipe de développement
engendre des connaissances
pédagogiques nouvelles parmi ses membres. Le CVS devient donc un catalyseur de
la diffusion de ces
connaissances dans toutes les facultés
de nos universités. Les essais et les
erreurs de ces équipes ne réinventent
pas la roue. Ils sont des tests ancrés
dans la réalité du terrain. Le CVS permet
ainsi que des solutions soient trouvées
pour l’usage des NTIC dans les
cursus des universités suisses. Et toute
l’expérience générée au travers des
projets CVS permettra que nos universités soient des interlocuteurs actifs dans
la collaboration internationale qui
commence à se construire.
Sans l’initiative du CVS, les NTIC ne
seraient restées que pure théorie dans
l’enseignement supérieur. En rendant concrète et réelle l’utilisation des NTIC
dans l’enseignement supérieur, le programme
CVS s’inscrit bien dans son
temps et prépare l’université de
demain.
Vom Traum zur Wirklichkeit
Der Virtuelle Campus Schweiz will
durch die gezielte Förderung der neuen Informations- und Kommunikationstechnologien
(NIKT) die
höhere Ausbildung erneuern und diversifizieren. Wie die erste Bilanz der Verantwortlichen
vom NTEZentrum
zeigt, verfügt er dazu über
zwei Haupttrümpfe : die hohe
Qualität des Lehrkörpers und die Vielfalt der Projekte. Allerdings bleibt die
Evaluation begrenzt : Die
Studierenden können das alte und das neue System nicht miteinander vergleichen.
Zudem fehlt verschiedenenorts
die erwünschte pädagogische
Unterstützung. Um die NIKTKurse
auf Dauer zu gewährleisten,
ist eine Produktionsstrategie über 2007 hinaus zu entwickeln. Zugleich sollte
die internationale Zusammenarbeit
verstärkt werden.
Glossaire
CVS : www.virtualcampus.ch
eQuality : groupe chargé d’offrir un
support pédagogique aux projets germanophones
www.equality.unizh.ch/main.html
Edutech : groupe chargé de
fournir un support technique aux projets
www.edutech.ch/
IntersTICEs : groupe chargé d’offrir
un support pédagogique aux projets
romands
tecfa.unige.ch/proj/cvs/#mand
NTE : Centre Nouvelles Technologies
et Enseignement
nte.unifr.ch ou www.unifr.ch/nte
NTIC : Nouvelles Technologies de
l’Information
et de la Communication
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